Hola amigos!
On vous avait quitté à Medellin, nous voilà à la frontière de l’Equateur, 1100km plus tard, entre temps, des montagnes, du désert et des rencontres…
Qui dit cuvette dit…
Medellin est dans une cuvette, et qui dit cuvette dit montagne, après quasi 1 mois d’arrêt, la reprise est dure pour parvenir au sommet 🙂 . Cette 1ère ascension a au moins le mérite de nous mettre en jambe pour la suite…
On trace notre route et 4 jours plus tard, on choisi la petite bourgade de Chinchina pour se reposer. C’est une journée HI-STO-RIQUE pour plusieurs raisons (par ordre d’importance pour la ville) :
1- Chinchina valide le Guiness World Record de la + grosse tasse de café au monde
2- La Colombie étrille l’Argentine 2-0 pour son entrée dans la Copa America
3- Le Stade glane son 20ème bouclier ( 🙂 )
Pour toute ces raisons mais notamment pour les 2 premières (vous l’aurez compris les colombiens sont pas très rugby), c’est la fête à Chinchina, dans le bonheur collectif, on partage quelques rhums et on est invité le lendemain pour l’almuerzo familial de la fête des pères. Chouette.
…Montagne
On reprend notre route et on fait chauffer les mollets. Au lieu de passer tout droit par Cali, on nous dit que la route est plus belle à droite. A droite, c’est 200km de détour au total et la cordillère orientale à franchir. Mais « c’est sublime » disent-ils, ok, c’est vendu, on fonce.
Du coup on se fait l’Alto de la Linea, 22km, 1660m de d+ avec une brave moyenne à 7,6%. Heureusement les éléments sont avec nous : gros traffic, il bruine et un petit vent de face nous fouette le visage 🙂 . On arrive là-haut à 3263m d’altitude 7h plus tard, rincés mais contents, 20km de descente plus tard, on s’endormira sans soucis.
Et dire que les mecs du Tour de France peuvent se faire jusqu’à 4500m de d+ dans la journée… ça laisse pantois… (après vous me direz; ils sont chargés différemment -au sens propre et figuré 😉 )
Désert & repos
On continue notre chemin pour arriver dans le désert de la Tatacoa (qui n’est pas si désert que ça en période de vacs colombiennes). On se fait 70km de piste en rentrant par Pueblo Nuevo, mais ça valait le détour, c’est magnifique. On se croirait dans le Colorado ou dans une bd de Lucky Lucke.
A Neiva, on stoppe une journée chez un warmshower-servas, on pense être assez reposés pour repartir, mais 30km plus tard on sent qu’on a pas assez récupéré, du coup, rebolote, on se fait 2 jours de repos complet à Campoalegre, où on chill dans le jardin des papi et mami chez qui ont est.
Back on the bike
En forme et de retour sur nos vélos, on profite de la route : il y a peu de monde et les paysages sont incroyables. Il y a toujours pas mal de dénivelé, mais bon, plus c’est haut, plus c’est beau, non?!
20km avant Mocoa, dans le Puntomayo, à la porte de l’Amazonie, on se pose dans la super casa ciclista montée par Ferney, qui a voyagé en vélo 3 ans avec son chien pour parcourir 28 des 32 départements colombiens. Balaise, car le chien doit bien faire 20 plombes.
Niché dans le territoire indigène Inga, la casa est simple, pas d’éléctricité, eau de la rivière et couchage dans les hamacs mais on s’y sent bien, tellement bien qu’on y restera 4 jours. On se fait pote avec les autres cyclos, un groupe de 5 jeunes partis à l’aventure il y a 2 mois.
Au menu : rando, cascade, repos et enfilage de perles (au sens propre seulement) : on apprend à faire des bracelets selon les traditions Inga.
Le Trampolin de la Muerte et ses aléas
On avait bifurqué aussi pour cette route : le mythique Trampolin de la Muerte, entre Mocoa et Sibundoy que les cyclos Colombiens appellent la pura montaña. 70km de piste, à droite la montagne, à gauche le ravin, au milieu les cailloux.
La route est aussi éprouvante que splendide. Vue imprenable sur la montagne, cascades et ravins de profondeurs abyssales… On en prend plein les yeux. Après 45km, l’obscurité commence à tomber mais aucune chance de camper là où on est. On est toujours dans la config ravin/montagne/cailloux. On poussera finalement difficilement dans la pénombre 5km de plus, atteindre 1800m de d+ et camper à côté d’une antenne télécom et une maison abandonnée. Plutôt glauque.
Après s’être fait réveiller par la police dans la nuit, c’est au tour du bruit incessant de la pluie frappant notre tente au petit matin. On finira le col, mais après 10km, on est trempés et frigorifiés, on décide que la journée est finie, on campe sous le porche d’un resto.
Malheureusement, le jour suivant c’est identique; trombe d’eau et brouillard. On se résigne à prendre une jeep pour les 35 derniers km. Une décision qui aura été difficile à digérer tant la route aurait pu être belle si le temps avait été plus clément.
La suite est sublime : volcans, paramo et le beau lac de la cocha. C’est en revanche toujours pas donné, on franchira plusieurs fois les 3000m…
Quelques infos en vrac et petites généralités
- 2 699km dont 1 102km sur l’étape Medellin – Ipiales
- 34 643m de D+ dont 20 600m sur les derniers 1 102km…
- 115 jours depuis le début de l’aventure
- + grosse étape : 95km
- Altitude max : aux alentours de 3300m
- Objets perdu : Jeu, Set et… un brave 6-2 pour Antoine
- Jeux (pour les connaisseurs le tamalou aura remplacé le dumbal) : 48-41 pour Antoine
- 1ères morsures de chien, Antoine confirme que ça fait mal
- Marjo a testé pour vous la pommade coca-marijuana, on vous la conseille pour endormir les muscles endoloris
- La spécialité du département de Nariño est le cochon d’inde ou hamster (on vous laisse choisir ce qui est le + vendeur), ça va pas plaire à L214 mais c’est pas mauvais
- Malgré + de 200km de pistes en Colombie, aucune crevaison!
- Note pour la suite : attention au guarapo fermenté de la tribu Inga
- Nouvelle rubrique! Les recettes de nos échanges culinaires du voyage!
La suite
Nous voilà à Ipiales, où on franchira la frontière demain. On gardera un souvenir ému de la Colombie qui aura été un vrai coup de cœur tant pour ses habitants que pour ses paysages. et son histoire.
A nous maintenant l’Equateur! (où on espère varier un peu de nourriture!), on fera sûrement le nord jusqu’à Quito via des pistes en suivant l’itinéraire proposé par bikebacking avec l’option de reprendre la panam si on galère trop.
Adios Colombia, que le vaya bien!
Quant à nous, on vous embrasse fort,
Antoine & Marjo
Merci pour tout ça ! C est magique bon courage !
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Bravo bravo c’est génial je rêve de faire comme vous c’est un voyage unique, de beaux paysages de belles rencontres 🥰 bonne continuation et surtout faites nous profitez de votre expérience mille merci grs bisous à vs 2 Annie
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Trop chouette votre aventure! Un abrazo fuerte de Mexico. Que les vaya chido en Ecuador 😉
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